Catégorie : ICPE


Un an après l’accident intervenu sur le site Lubrizol, le ministère a publié plusieurs arrêtés et un décret ce samedi 26 septembre 2020 en vue d’intégrer le retour d’expériences de cet accident industriel sur la gestion des risques des installations classées pour la protection de l’Environnement.

Parmi ces nouvelles mesures mises en place, on recense notamment :

Ces modifications sont complétées par une évolution de la réglementation applicable aux entrepôts couverts, parue également ce samedi 26 septembre 2020, jour anniversaire de l’accident Lubrizol.


Une évolution de la réglementation sur les installations classées applicable aux entrepôts, comprenant notamment un relèvement du seuil d’autorisation 1510, était attendue depuis de nombreux mois par la profession. Elle devait notamment s’appuyer sur les recommandations des présidents Daher et Hémar issues de leur rapport “Pour une chaîne logistique plus compétitive au service des entreprises et du développement durable” de juillet 2019. Oui, sauf qu’un événement marquant allait provoquer un coût d’arrêt brutal à ce projet : l’incendie survenu au sein du site Lubrizol le 26 septembre 2019.

Suite à de nombreux échanges avec les parties concernées notamment avec l’AFILOG, association de référence du secteur logistique, un projet de décret de modification de la nomenclature des ICPE et un projet d’arrêté modifiant les prescriptions applicables sont en consultation depuis le vendredi 26/06/2020 ici.

Le projet de décret vise principalement à relever le seuil de l’autorisation environnementale (900 000 m3) tout en regroupant les activités menées sur un même site sous les rubriques 1511,1530, 1532, 2662 et 2663 au sein de l’unique rubrique 1510. Le régime de l’autorisation serait également supprimé pour les rubriques 1530, 2662 et 2663. Le régime de l’autorisation serait maintenu pour les entrepôts d’une surface supérieure à 40 000 m2 implantés ou à implanter au sein d’une zone autre que classée U (urbanisée) au sein du PLU/PLUi applicable.

Le projet d’arrêté ministériel vise à renforcer les exigences de sécurité imposées aux entrepôts, notamment en application du retour d’expériences issu de l’événement Lubrizol : généralisation des plans de défense incendie à tous les régimes, éloignement des parois vis à vis des stockages de produits combustibles, contrôle d’accès, études des risques pour les bâtiments anciens et travaux éventuels, études sur la composition des fumées d’incendie…

Les projets sont actuellement en consultation jusqu’au 17 juillet 2020. Nous ne manquerons pas de vous informer de la suite donnée à ces projets.


Le ministère de la transition écologique et solidaire met en consultation un projet d’arrêté ministériel visant à fixer de nouvelles prescriptions aux établissements fabricant de la pâte à papier, du papier ou du carton. Les sites concernés sont classés sous le régime de l’autorisation environnementale au titre de l’une des rubriques ICPE 2430, 3610.a ou 3610.b de la nomenclature des installations classées. Ils seraient une centaine répartis sur le territoire national d’après la base de données Géorisques.

Ce nouveau texte propose la mise à jour de l’arrêté ministériel de prescriptions existant, datant du 03 avril 2000, en renforçant notamment les dispositions relatives à la gestion des risques et la prévention des accidents et en intégrant les meilleures technologies disponibles (MTD) applicables à ce secteur d’activité.

Le projet de texte est mis en consultation du 18 juin au 09 juillet 2020 ici.


Le 18 décembre 2019 marque la fin du site ministériel dédié à aux installations classées. Ce site existait depuis plus de 15 ans et avait pour intérêt de regrouper une multitude d’informations sur la thématique des installations classées : régimes, contenus des dossiers, détails des procédures, contrôles des services d’inspection etc. Il abritait également la base des installations classées nationales soumises à enregistrement ou autorisation.

L’évolution permanente et particulièrement marquée ces dernières années du droit relatif aux ICPE et de l’organisation des services a certainement eu raison de cet outil dont on pouvait constater une difficulté croissante de mise à jour des informations contenues.

La base de données des installations classées soumises à enregistrement et autorisation est désormais uniquement accessible sur le site Géorisques à l’adresse suivante : https://www.georisques.gouv.fr/dossiers/installations/donnees#/

Le site AIDA est désormais l’unique site de référence ministériel sur la thématique des installations classées.



La rubrique 2910 de la nomenclature des installations classées a été modifiée par décret du 03 aout 2018 abaissant notamment le seuil de la déclaration de 2MW à 1 MW avec une entrée en vigueur le 20 décembre 2018.

Il ne reste donc plus que quelques jours (avant le 20 décembre 2019) pour informer l’administration de l’existence d’installations dont elle n’aurait pas la connaissance jusqu’alors.

Cette procédure peut être réalisée directement en ligne ici, sauf pour les installations présentes sur un site à autorisation pour lesquelles un dossier de porter à connaissance doit être adressé à la préfecture.


Le Ministère de la transition écologique et solidaire a publié un document fixant les orientations stratégiques de l’inspection des installations classées pour les 4 prochaines années.

Au programme, quatre objectifs clés :

  • Accroître la présence sur le terrain des inspecteurs (+50 %)
  • Réduire les délais d’instruction des projets d’implantations ou d’extensions économiques
  • Accroître la lisibilité sur les priorités d’actions, donner les outils à l’inspection des installations classées pour maîtriser la charge et répondre aux attentes
  • Moderniser les processus et la posture, dans le contexte d’ouverture de l’État aux parties prenantes et de la révolution numérique

Ces objectifs sont déclinés en actions concrètes qui seront mises en oeuvre progressivement au cours des prochaines années. On peut notamment citer :

  • la simplification des procédures via l’extension du régime de l’enregistrement à de nouvelles rubriques,
  • la réduction du délai d’instruction des autorisations grâce à la mise en place d’une télé-procédure, la diminution des consultations obligatoires, la nomination du commissaire enquêteur en temps masqué…
  • la consultation facultative du CODERST et de la CDNPS pour la fixation de prescriptions particulières lors des procédures d’enregistrement et de déclaration,
  • la fluidification des procédures de cessation d’activité,
  • l’intégration des agréments VHU aux permis d’exploiter,
  • la définition de nouvelles règles méthodologiques pour l’élaboration des études de dangers et de leurs révisions,
  • la mise en place d’une nouvelle base de données unique nationale pour le suivi des sites ICPE,
  • la dématérialisation des bordereaux de suivi de déchets dangereux (BSDD)
  • etc.

Vous pouvez retrouver ce document complet ici.


Une nouvelle modification de la rubrique 1510 de la nomenclature des installations classées est actuellement à l’étude au sein du ministère et des DREAL/DRIEE/DEAL.

Evoquée à de récentes occasions, elle a notamment pour objectif de mettre en cohérence les procédures applicables aux projets de nouvelles plateformes et d’extensions (autorisation environnementale ICPE et évaluation environnementale systématique – rubrique 39°) tout en encourageant la création d’entrepôts grande hauteur, nécessitant moins d’emprise foncière. Dans un même esprit, une modification des rubriques 1511, 1530, 1532, 2662 et 2663 est également envisagée. L’arrêté du 11 avril 2017 ferait également l’objet de modifications pour intégrer ces évolutions…

Un sujet à suivre de près compte tenu du nombre d’établissements et de projets concernés sur le territoire national !


Nous vous rappelons que votre déclaration GEREP doit être réalisée avant le 31 mars prochain (l’échéance était au 28 février 2019 pour les établissements soumis à quota GES).

Cette déclaration concerne l’ensemble des établissements soumis à autorisation ou enregistrement (sauf élevages non IED) dont les rejets dans l’air ou dans l’eau dépassent certains seuils (Annexe 2 de l’arrêté du 31/01/2008 NOR : DEVP0773558A) ou qui génèrent notamment plus de 2 tonnes de déchets dangereux par an.

Lien vers le site de déclaration


Une fois encore, l’année passée a été riche en évolutions pour les exploitants d’ICPE et les porteurs de projets ! Revenons dans cet article sur les principaux faits marquants de 2018.

1. Modifications de la nomenclature des installations classées

En 2018, la nomenclature a été modifiée à 4 reprises.

Ces modifications ont tout d’abord concerné les activités relatives aux substances et déchets radioactifs afin de transposer certaines dispositions de la directive Euratom de 2013 (rubriques 1700, 1716, 1735 et 2797).

Une vague de clarification et de simplification est également intervenue avec le basculement d’activités du régime de l’autorisation vers l’enregistrement. Ce fut notamment le cas de nombreuses rubriques 27XX relatives à la gestion des déchets (voir notre précédent article). Parmi les autres rubriques dont les seuils d’autorisation ont été relevés ou supprimés, on peut citer les rubriques 2120 (élevages canins), 2260 (broyage, criblage… de substances végétales) et 2515 (broyage, criblage. de produits minéraux naturels et déchets inertes).

Notons par ailleurs qu’une nouvelle rubrique a été créée (1416) pour encadrer la distribution d’hydrogène au sein de stations services.

Enfin, la modification qui aura certainement le plus d’impact au vu du nombre d’établissements potentiellement touchés,  concerne la rubrique 2910 relative aux installations de combustion. Imposée par la transposition d’une directive de 2015, elle a certes relevé le seuil d’autorisation à 50 MW (seuil IED) mais surtout abaissé le seuil de déclaration de 2 à 1 MW. Elle est entrée en vigueur le 20 décembre 2018.

Ces modifications ont logiquement été accompagnées de la publication de nombreux arrêtés ministériels de prescriptions générales, notamment pour les activités désormais classables sous le régime de l’enregistrement.

En tant qu’exploitant, il vous revient de mettre à jour le classement de vos activités et d’informer l’administration de cette évolution, idéalement dans le délai maximal d’un an imposé aux installations nouvellement concernées par la législation sur les installations classées. Cette étape est indispensable pour ce dernier cas et notamment pour les installations de combustion. L’étape suivante logique consiste à analyser la conformité de son établissement avec les prescriptions qui lui sont nouvellement applicables au sein des arrêtés ministériels correspondants. Cette étape pourra éventuellement permettre de solliciter un assouplissement des règles précédemment applicables, lorsque l’établissement passe du régime de l’autorisation au régime de l’enregistrement.

Vous retrouverez ici la version actuellement applicable de la nomenclature des installations classées.

2. Suppression de la TGAP

Conformément à la loi de finance du 30 décembre 2017, les composantes ICPE de la Taxe Générale sur les Activités Polluantes (TGAP) ont été supprimées. L’exploitation d’une ICPE soumise au régime de l’autorisation n’est donc plus concernée par le versement d’une taxe annuelle d’exploitation ni par le versement d’une taxe initiale à l’obtention de l’arrêté d’autorisation.

3. Evaluation environnementale

La liste des projets soumis à évaluation environnementale, systématique ou après un examen au cas par cas, a tout d’abord évolué en juin 2018. Pour ce qui concerne les ICPE, la nouvelle rédaction de la rubrique n°1 a permis d’écarter les modifications de sites SEVESO de toute évaluation environnementale afin de ne conserver pour une évaluation systématique que les projets de création d’établissement classé SEVESO ou les modifications faisant entrer l’établissement sous ce classement. La modification la plus notable  a concerné la rubrique 39 relative aux  « Travaux, constructions et opérations d’aménagement ».  La notion de terrain d’assiette pour les travaux et constructions qui créent une surface de plancher a été supprimée. Ainsi, le seul critère qui peut soumettre à évaluation environnementale un projet soumis à permis de construire est la création de surface de plancher ou d’emprise au sol (seuils de 10 000 et 40 000 m2).

La loi dite ESSOC, pour un Etat au Service d’une SOciété de Confiance, a par ailleurs confié la responsabilité des évaluations au cas par cas des modifications et extensions d’ICPE au préfet de département. Rappelons que cette évaluation est du ressort du préfet de région pour la majorité des projets de création et actuellement confiée dans les faits aux missions régionales de l’autorité environnementale (MRAE).

4. Autorisation Environnementale

Il est encore trop tôt pour dresser un premier bilan sur l’entrée en application de l’autorisation environnementale unique, notamment vis à vis du respect de l’objectif fixé à 9 mois de délai d’instruction. Cependant, l’année 2018 a vu évoluer la composition du dossier correspondant avec notamment une évolution de la descriptions des capacités techniques et financières, des garanties financières et l’ajout d’éléments en cas d’installations soumises à enregistrement.

La fin de l’année a été marquée par la décision de mise en place d’une expérimentation de la suppression de la phase d’enquête publique et de son remplacement par une consultation électronique. Si elle est limitée aux régions Bretagne et Hauts de France pour la période 2019 à 2021 et ne concerne “que” les projets ayant fait l’objet d’une concertation préalable avec garant, la mise en place de cette expérimentation a fait l’objet de beaucoup de critiques, en témoignent les plus de 3000 contributions lors de la phase de consultation… Beaucoup d’acteurs auront un oeil rivé sur les compte-rendus des comités de pilotage régionaux prochainement mis en place.

5. Sortie du statut de déchets

Là aussi, l’année 2018 a été riche en évolutions avec tout d’abord la décision marquante de suppression de la commission nationale consultative ad-hoc. Cette décision s’inscrit dans une volonté nationale de faciliter l’économie circulaire en simplifiant la sortie du statut de déchets. Celle-ci ne devrait d’ailleurs prochainement plus passer automatiquement par un établissement classé ICPE. Cette disposition a d’ores et déjà été retirée des critères annexés au dernier arrêté ministériel  de sortie du statut de déchets des objets et produits chimiques ayant fait l’objet d’une préparation en vue de la réutilisation : cartouches d’impression, emballages, conteneurs à pression vides, pneumatiques, DEEE, gaz en récipients à pression et produits chimiques, textiles et éléments d’ameublement.

Pour conclure, on peut également citer l’entrée en vigueur du nouvel arrêté ministériel RSDE (voir notre précédent article) ainsi que la mise en place du nouveau portail “mon ICPE” visant à centraliser l’accès aux applications GIDAF, GEREP, Seveso 3, BASOL, BASIAS…

Bientôt sur le blog d’I.C.E Conseil : ICPE, que vous réserve 2019 ?

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Le décret 2018-458 du 08 juin 2018 a modifié profondément le classement des activités de gestion de déchets dans la nomenclature des installations classées.

Ainsi, le régime de l’enregistrement devient la règle, le régime d’autorisation étant essentiellement réservé aux activités traitant des déchets dangereux ou aux plus importantes installations d’un secteur (compostage, méthanisation, stockage, traitement).

Cette modification s’accompagne de la publication de 6 arrêtés ministériels relatifs aux prescriptions imposées aux activités visées sous les rubriques 2711, 2712, 2713, 2714, 2716, 2718 et 2794.

Que dois-je faire en tant qu’exploitant ?

La première étape indispensable consiste à mettre à jour le classement de ses activités au sein de la nomenclature modifiée. Une information de l’administration sur ce nouveau classement est recommandée, idéalement dans le délai maximal d’un an imposé aux installations nouvellement concernées par la législation sur les installations classées.

L’étape suivante logique consiste à analyser la conformité de son établissement avec les prescriptions qui lui sont nouvellement applicables au sein des arrêtés ministériels correspondants. Cette étape pourra éventuellement permettre de solliciter un assouplissement des règles précédemment applicables, lorsque l’établissement passe du régime de l’autorisation au régime de l’enregistrement.

N’hésitez pas à nous contacter pour toute question ou souhait d’accompagnement

Liens vers :

– la nouvelle nomenclature des installations classées

– les arrêtés ministériels

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